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par Touristus Simplex » 24 juil. 2020 16:39
Ben, d'une manière théorique et je n'apprendrai rien à personne, une traction est sous-vireuse, elle ne tourne pas autant qu'on le voudrait en virage (et à des vitesses hautement condamnables de nos jours). Avec une traction et sur chaussée mouillée, si on accélère correctement en virage tout ne arrivant à une vitesse correcte, tout va bien.... Mais si on a le pied trop lourd, (ou si l'on n’accélère pas assez) elle aura tendance à vouloir aller tout droit.
Pour la neige, je pense que c'est pareil mais Pascal nous en dira sans doute plus sur le sujet.
Pour une propulsion, à priori sur-vireuse, elle a tendance dans un premier temps à ne pas vouloir tourner non plus mais cela se corrige facilement en accélérant un peu. Et si l'on accélère toujours trop fort sur chaussée mouillée, le cul a tendance à chasser -décrocher si l'on veut- et si on insiste ou si la vitesse est vraiment trop élevée, le cul passe devant.
N'importe quelle propulsion, même un tacot genre 504 ou 505 diesel et ses 50 ou 60 chevaux asthmatiques chasse du cul si l'on appuie fort sur des pavés mouillés. Après, pour pouvoir faire des donuts, va falloir un aller sévère ou prévoir quelques seaux d'huile...
Dans le deux cas et pour autant qu'on soit, encore une fois, à des allures acceptables, le simple fait de lever le pied corrige les glissades de tous genres. Encore une fois je parle de chaussée mouillée, la neige je maitrise mal.
Après, y'a des phénomènes particuliers : les 205 GTI (surtout les 1900 !) et consorts avaient un énorme moteur très lourd par rapport à la caisse d'où un déséquilibre de poids évident. Les 309 avaient un empattement plus long qui calmait un peu le jeu mais, dans les deux cas, lever le pied en plein appui faisait décrocher l’arrière et là, la glissade n'avait rien de sympathique et ne se maitrisait -parfois- qu'avec un paire de corones terrible vu qu'il fallait remettre le pied au plancher alors qu'on était en pleine perdition.
Ensuite, y'a eu la combine des essieux autodirectionnels, notamment sur les 206. Bien réglè sur une voiture pas trop lourde de l'avant, c'est merveilleux... Mais là encore, quand l’arrière s'en va, bonjour les dégâts !
Dans tous les cas, quand l’arrière glisse de vingt ou trente centimètres, cela surprend mais n'est pas grave. Quand tu fais un équerre, ce n'est pas pareil !
La cerise sur le gâteau, ça a été les turbos à l'ancienne : Supercinq GT Turbo, 505 Turbo, 244 turbo, Alfa 75 Turbo, Sierra Cosworth et j'en oublie. La Uno Turbo n'en fait pas partie vu qu'elle, elle ne voulait pas tourner tout court et quoi que tu fasses !
Le charme de ces bagnoles était le coup de pied au cul : à un certain régime, le Turbo se déclenchait et c’était Dr Jekyll et Mr Hyde. On ne s'en lassait pas !
Sauf que, précieusement, quand tu y allais fort et qu’en plein virage le bouzin se déclenchait et qu'un troupeau de bourrins déboulait d'un seul coup, ça glissait souvent ! De devant, de derrière, du milieu, des quatre roues... Et, comme toujours, cela n' a pas d'importance si la route est large, sans obstacle, sans fossé mais surtout sans personne sur ta trajectoire.
Aujourd'hui l'ESP corrige tout ça et on ne glisse jamais... C'est moins drôle mais plus sécurisant.
Ceux qui généralisent sont tous des cons !